Partager cet article :
9, rue du Grand-Pré
1202 Genève
info@groupesante.ch
Téléphone : 022 700 15 00
Fax : 022 700 15 47
Photos du site
© Gabriel Balagué
Partager cet article :
« Il n’existe pas une manière unique de définir la santé mentale. Elle correspond à l’état psychologique ou émotionnel de la personne, à un moment donné.(…) chaque personne est en permanence à la recherche d’un équilibre entre les ressources qu’elle peut mobiliser pour se sentir bien, et les obstacles qu’elle rencontre dans son existence. Son état varie du bien-être au mal-être, et vice-versa. Cela, tout au long de la vie. »
Consultez le site de Psycom pour en savoir plus et découvrez leur vidéo pour comprendre ce qui influence la santé mentale.
Trois professionnel-les de la santé mentale nous répondent:
Nina de Vevey, collaboratrice scientifique chez minds
Diego Licchelli, directeur du Collège de Rétablissement
Olivia Benyoussef, psychologue au Groupe santé Genève
Nina de Vevey, collaboratrice scientifique chez minds
Selon vous, quelles sont les choses les plus importantes pour cultiver sa santé mentale ?
Nina : C’est prendre soin de soi à plusieurs niveaux (physique, émotionnel, social et spirituel), par exemple par une activité physique qui nous fait du bien ou en passant du temps avec des personnes qu’on apprécie. C’est également se sentir capable de chercher de l’aide quand on en a besoin et savoir vers qui se tourner. Et finalement, c’est apporter du soutien à d’autres personnes, parce que ça fait aussi du bien à sa propre santé mentale !
Est-ce que tout le monde a les moyens d’agir sur sa santé mentale ?
Nina : Oui, tout le monde peut agir sur sa santé mentale au quotidien, ça passe souvent par des petites choses ! Mais la santé mentale, c’est pas que dans la tête… Elle est surtout influencée par nos conditions de vie, notre environnement et notre société. On sait que l’isolement social ou des situations de discrimination par exemple vont plus toucher certaines populations et fragiliser leur santé mentale.
Quelle petite chose est-ce que vous faites au quotidien pour prendre soin de votre santé mentale ?
Nina : Pour prendre soin de ma santé mentale, je vais tous les jours au travail à vélo. Ça me permet de bien démarrer ma journée, de bouger et de passer par des petits coins de nature !
Diego Licchelli, directeur du Collège de Rétablissement
Selon vous, quelles sont les choses les plus importantes pour cultiver sa santé mentale ?
Diego : D’une manière générale, le courant du rétablissement en santé mentale a produit quelques modèles des éléments qui constituent le cadre de ce qu’on appelle un processus de rétablissement.
Un des modèles, est un acronyme anglais: CHIME, Connexion, Hope, Identity, Meaning, Empowerment.
La connexion aux autres, comme lien entre soi et le monde, permet de lutter contre l’isolement social.
La notion d’espoir, qui permet de savoir qu’il y a un lendemain, que le calme vient après la tempête.
L’identité qui consiste à développer une image de soi positive, intégrant les transformations de la vie.
Le sens, ou l’importance de trouver du sens à ce qu’on traverse.
L’empowerment, c’est-à-dire, la capacité à participer activement à la construction de sa propre vie.
Est-ce que tout le monde a les moyens d’agir sur sa santé mentale ?
Diego : La question de la santé mentale nécessite une réponse collective, aussi, le collectif, la communauté, l’entourage est certainement un élément d’action essentiel.
Ce que je rencontre régulièrement dans ma pratique, est un sentiment d’extrême isolement qui accompagne la souffrance psychique. Ce sentiment est lié au tabou qui entoure la difficulté psychique et au fait que, dans une culture très individualiste, la difficulté psychique a tendance à être imputée à la personne en ne considérant pas, ou souvent que trop peu, les aspects contextuels et sociaux qui ont provoqués la situation.
Ainsi, on propose à une personne en burn-out de faire de la méditation, d’apprendre à gérer son stress, de faire du sport, ou on apprend aux personnes angoissées à gérer leur anxiété avec la respiration et la médication, etc…
A mes yeux, et aux yeux de nombreuses personnes oeuvrant dans ce domaine, il n’est pas suffisant de donner des outils individuels à des personnes qui sont mises à la marge d’un monde qui tend à les invisibiliser pour qu’elles puissent s’y adapter.
Les difficultés psychiques n’appartiennent pas qu’à celles et ceux qui les vivent. Ce sont les symptômes émergés d’un mal être sociétal, et il s’agit bel et bien d’une responsabilité collective que de trouver les moyens d’y répondre.
Quelle petite chose est-ce que vous faites au quotidien pour prendre soin de votre santé mentale ?
Diego : Je souris à mon fiston le matin et je me rappelle que nous sommes quelques milliards embarqués dans une aventure bien mystérieuse dont on ne connait ni le début ni la fin.
Olivia Benyoussef, psychologue au Groupe santé Genève
Selon vous, quelles sont les choses les plus importantes pour cultiver sa santé mentale ?
Olivia : Je dirais qu’il s’agit déjà de favoriser la prise de conscience que la santé mentale fait partie de la santé globale et qu’il n’y a pas de santé sans santé mentale. Cela passe me semble-il par un accès facilité à de l’information, des lieux et des personnes professionnelles qui peuvent soutenir les personnes dans leur santé en général et en particulier dans leur santé mentale.
J’ajouterais qu’il s’agit d’avoir la possibilité pour chaque personne d’apprendre à se connaitre, à se faire confiance, à développer ses compétences et cultiver ses propres ressources. Cela passe par sentir ce qui fait du bien, connaitre et accueillir ses émotions, ses forces, ses limites, ses talents et apprendre à s’y connecter au quotidien.
Pour finir je dirai qu’il est important de favoriser le fait de se sentir en lien, en confiance et en sécurité, avec des personnes bienveillantes autour de soi. Il s’agit enfin d’apprendre et s’autoriser à faire appel en cas de besoin.
Est-ce que tout le monde a les moyens d’agir sur sa santé mentale ?
Olivia :
Alors je dirai un grand oui, tout le monde a les moyens d’agir sur sa santé mentale, chaque personne possède des ressources, des compétences et un pouvoir d’agir qu’il est possible de développer et cultiver au cours de la vie. Cela dit l’accès à la santé mentale est selon moi un sujet politique et de société. Il me semble important que l’accès et la prise en charge de la santé mentale ne pèsent pas trop sur les personnes et que cela soit porté et soutenu par les politiques.
Quelle petite chose est-ce que vous faites au quotidien pour prendre soin de votre santé mentale ?
Olivia : Respirer profondément, passer du temps et échanger avec ma famille et mes ami-es, pratiquer la course à pied, faire du yoga, faire de la boxe, me déplacer en vélo, lire, écouter des podcasts, danser, chanter, nager dans le lac (toute l’année !)…
10 messages à retenir avec minds
Nous avons tou-texs une santé mentale ! Nous sommes tou-texs concerné-exs par le sujet et on peut tou-texs prendre soin de sa santé mentale, que l’on vive ou non avec un trouble psychique …
Découvrez la vidéo de minds !
Continuez à vous faire du bien avec des activités proposées par :
– minds (cercles d’écoutes, apéros-débats, ateliers….)
– le Collège de Rétablissement (ateliers sur des thématiques liées à la santé mentale, yoga, chant… toutes les activités sont gratuites)
– le Groupe santé Genève (groupes de paroles, cours d’activités physiques adaptées, yoga…)
9, rue du Grand-Pré
1202 Genève
info@groupesante.ch
Téléphone : 022 700 15 00
Fax : 022 700 15 47
Photos du site
© Gabriel Balagué